Retour à l'accueil

Qui est derrière ce site ?

Quelques mots sur l’humaine de Vostok

Derrière les photos de mon sheltie et les récits racontés à hauteur de truffe,
il y a moi: Yuliana Krasulya.
L’humaine de Vostok, son photographe officielle, son assistante dévouée — et accessoirement, une future développeuse front-end en reconversion.


Mon parcours

Avant d’immigrer en France, j’ai travaillé pendant cinq ans comme graphiste dans une maison d’édition à Moscou. C’était pour moi une véritable zone de confort: je travaillais dans un environnement structuré, stable, à la fois technique et créatif. Je m’y sentais en sécurité, pleinement à ma place, concentrée sur mes missions, sans pression extérieure. Je n’avais aucune envie d’en sortir.

Mais le monde évolue rapidement. Le secteur de l’édition papier, en particulier, connaît depuis plusieurs années un déclin progressif, accentué par la dématérialisation des contenus. Aujourd’hui, même les livres se lisent de plus en plus sur écran, et la majorité de la communication visuelle passe par le numérique. Ce métier, que j’ai tant aimé, perd peu à peu sa place dans le monde professionnel actuel.

Quand je suis arrivée en France, je ne parlais pas encore français. J’ai donc intégré la grande distribution, par nécessité, pour m’insérer socialement et financièrement dans mon nouveau pays. C’était un choix réaliste, mais temporaire. Aujourd’hui encore, je travaille dans ce secteur — mais je ne m’y sens pas à ma place. C’est un travail alimentaire, et rien de plus.

La réalité, c’est que la grande distribution repose presque exclusivement sur la communication orale — que ce soit avec les clients, les collègues ou la hiérarchie. Et en tant que personne malentendante, cette exigence permanente d’oralité est un handicap structurel. Il ne s’agit pas d’un manque de motivation ou de bonne volonté de ma part. J’ai toujours fait l’effort de bien communiquer, de comprendre, de participer. Mais, en tant que personne malentendante, la communication orale représente pour moi une difficulté réelle et constante. Ce n’est pas un simple inconfort: c’est lié à la manière dont je perçois les sons et à l’effort mental que cela me demande pour suivre une conversation. J’ai besoin de me concentrer davantage, d’observer les expressions, de lire sur les lèvres, et même avec tout cela, il peut y avoir des malentendus. C’est un processus épuisant et frustrant, surtout dans un environnement bruyant ou rapide comme celui de la grande distribution. Ce n’est donc pas une faiblesse personnelle, mais une réalité liée à mon fonctionnement sensoriel et cognitif. J’ai compris, avec le temps, qu’aussi longtemps que je resterais dans ce secteur, même 10 ou 20 ans, je resterais en bas de l’échelle: sans évolution possible, sans perspectives de poste plus stimulant, sans reconnaissance de mes compétences intellectuelles ou créatives.

Mais je ne suis pas résignée. Je suis lucide, pas pessimiste. Je sais que je peux encore évoluer professionnellement. Je sais que j’ai des capacités d’apprentissage, d’organisation, de synthèse, que je peux valoriser autrement. C’est pourquoi je me tourne aujourd’hui vers une reconversion.

Pourquoi le développement web ?

Ce choix n’est pas fait au hasard : il est en accord avec mon parcours, mes compétences, et il me donne une vraie perspective d’avenir. Le développement front-end, c’est une orientation professionnelle qui me paraît à la fois cohérente, bien adaptée à mon profil, et pleine de possibilités.

D’abord parce qu’il s’inscrit dans une dynamique forte: le numérique est un secteur en pleine croissance, avec une forte demande de main-d'œuvre qualifiée. Il offre des perspectives d’emploi variées, dans des environnements très différents, avec la possibilité de continuer à apprendre tout au long de sa carrière. Ce n’est pas un métier figé — c’est un métier d’avenir.

Ensuite, parce qu’il fait appel à des compétences qui me sont naturelles: l’organisation, l’attention aux détails, la structuration de l’information, l’aisance avec les outils numériques. J’ai toujours aimé résoudre des problèmes, comprendre comment les choses fonctionnent, et rendre les choses claires, utiles, et belles à la fois. Le développement front-end est justement à l’intersection entre logique, esthétique, accessibilité et technologie.

Enfin, c’est un métier en phase avec mes centres d’intérêt actuels: le design, les nouvelles technologies, l’intelligence artificielle, l’ergonomie des interfaces. J’ai soif d’apprendre et ce domaine me donne envie de me dépasser.

Ce que j’ai déjà entrepris

Cette reconversion n’est pas une idée abstraite. Je l’ai commencée concrètement, en autodidacte. J’ai créé ce site de A à Z : j’ai conçu la maquette sur Photoshop, pris toutes les photos (et les ai retouchées), écrit les textes, puis codé la structure en HTML et CSS, en suivant des tutoriels et avec l’aide de ChatGPT. Le site est hébergé sur Microsoft Azure — la partie technique étant assurée par mon partenaire, développeur back-end de métier, qui m’aide concrètement à avancer dans ma reconversion. J’ai également commencé à me familiariser avec les outils professionnels comme Visual Studio Code et GitHub.

En conclusion

Je suis une femme réaliste, motivée, persévérante, capable de travailler en autonomie comme en équipe. Mon parcours est atypique, mais cohérent. J’ai su m’adapter à une nouvelle vie en France, rebondir, apprendre, et aujourd’hui, me réinventer.

Le métier de développeur front-end me permettra de retrouver un environnement stimulant, compatible avec mes forces et mes limites. Il s’agit pour moi de construire un futur professionnel qui me ressemble: structuré, dynamique, utile — et tourné vers demain.